Encore une leçon de pêche à  la mouche de la part d’une truite

Coup du soir sur la Nive

Un coup du soir médiocre en résultat (une truite de 41 cm quand même), mais avec des poissons actifs un peu partout. Un très léger coup d’eau ces heures passées avec 0,68 m d’eau à  OSSES chez Vigicrue. Une eau un peu teintée, des insectes partout : petites éphémères, sedges noirs, et autres trucs indéfinissables entre la fourmi rousse et le trichoptère … Alors qu’il bruinait de façon ininterrompue sur Bayonne depuis le matin, le temps, bien que couvert et menaçant, est plus clair, même sec à  partir d’Itxassou.

Une partie de pêche qui commence bien

Arrivé vers 18h sur les berges de la Nive, moins d’activité que la veille. Je ne m’attarde pas sur la fin du lisse si généreux hier soir. Un peu plus haut, quelques gobages pleine eau. Doucement je m’approche, sans faire de bruit, sans renverser de galet, sans faire la moindre houle calant à  coup sûr les poissons actifs. Pas compliqué à  cet endroit : faire tout doucement, prendre son temps …

Alors que je me suis avancé de 2 ou 3 m dans l’eau, un gobage à  4 m de moi, plein travers. Je stoppe les machines et ne bouge plus. Elle est à  portée d’un simple petit lancer roulé (seul lancer possible vu la configuration et les branches qui m’environnent). Une olive avec des ailes en cul de canard sur hameçon de 16 va la décider. Un posé 1 m en amont de la position présumée de la truite. Bonne dérive…. gobage … ferrage. Le combat est magnifique, un poisson qui ne veut pas se rendre, me fera 2 superbes rush, mais ne sautera pas une fois. Un poisson obstiné qui continuera à  se démener comme une furie jusqu’à  l’épuisette. Je m’attendais à  un 45/50 et elle ne fait “que” 41 cm. 

xxx

Un beau poisson avec une robe habituelle sur la Nive. Quelques photos et la belle repartira bouder quelque part sous un rocher, un entrelacs de racines ou un arbre mort immergé.

Collé-serré avec une grosse truite

Plus loin, sur un spot connu, une banquise de rochers s’avance dans le lit de la Nive. Les farios se balladent souvent le soir, dans très peu d’eau, autour des rochers, pour gobiner tout ce qui traine : cadavres divers d’insectes, sedges en perdition, éphémères engluées …Je vais m’agenouiller contre la banquise, et surveiller ce qui se passe….

Bingo, un gros gobage à  4 m de moi. Je sors ma soie discrètement, pas trop, ça va se jouer “petit périmètre”. Elle continue à  gober, encore, et de façon toujours aussi dense… mais se dirige vers moi. Elle n’est plus qu’à  3 m. Je ne suis pas prêt et ne peux lui lancer une mouche sur son chemin présumé pour “interception”.Merde, trop con !!! Elle n’est plus qu’à  2 m de moi, elle gobe encore. … 

Elle ne gobe plus. 

Ne plus bouger, elle doit être très proche. Gobage à  1 m de moi. Je ne vois rien à  cause du reflet et de la pénombre. Recroquevillé, je serre les fesses qu’elle ne me voit pas -!-…. pour cause, elle ne gobe plus et a du fuir se planquer. Encore une leçon : pour les gros poissons, passer plus de temps à  comprendre son circuit. Ne pas se jeter à  l’eau dès que le poisson est repéré. Ne pas se mettre à  l’eau tout court ? Impossible sur cet endroit. 

Même si ça ne m’a pas réussi ce soir,  si le fond n’est pas important, est d’être agenouillé,  en minimisant les mouvements de la canne, en ne bougeant plus, 10 min ou plus si nécessaire (la truite repère bien les houles que créent les pêcheurs par leurs mouvements aquatiques). Attendre le bon moment, faire un posé, le bon.

Une truite exceptionnelle : un poisson de 22 cm !

Je finirai avec un poisson exceptionnel : une petite truite de 22 cm. Rarissime !

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