X




Bonne partie de pêche à  la mouche malgré tout

Phase 1 : ambiance San Fermin sur la Nive (1)

Arrivé sur Louhossoa vers 14h30, tout s’annonce bien. Le temps est un peu couvert. Le niveau est stable (0,51 m à  Osses chez Vigicrue). Il fait chaud mais pas trop, tout est calme…. pour l’instant …

J’ai oublié un truc : on est samedi après-midi, le 09 juillet, en pleine vacances scolaires …. J’ai oublié un autre truc : les sports d’eau vive font partie des activités très pratiquées au Pays Basque par les touristes. J’ai souvent l’occasion de croiser les patrons d’Arteka, Loisirs64, Ur Bizia … dans le cadre de mon activité professionnelle. Ils font du bon business, je ne peux leur en vouloir. Mais les 3 premières heures de ma partie seront gchés par 3 hordes bruyantes, surtout la première, un incentive de commerciaux, ou un enterrement de vie de garçon. Fielleux, je leur promettrai même de leur mettre en ligne 1 min de Silence sur la Grande Nive, c’est dommage qu’il n’en profitent pas ….

Phase 2 : le calme revenu, les truites sortent le bout du museau

ce n’est qu’au soir, une fois le calme revenu sur la Nive, que les truites daigneront sortir leur museau.

Pas autant que la veille, mais je croiserai quand même le chemin d’une poignée de panthères.

Plein courant : un beau poisson gobe bruyament

c’est le premier poisson actif de l’après-midi, il doit être 17h environ. Blanc ou truite ? Au vu des gobages, je penche pour une bonne truite : de bons gobages bien gras et bruyants. Pas des gobages-bulles, souvent le fait d’une vandoise. Je lui propose une petite éphémère….

Ce n’est qu’au 3ème ou 4ème passage qu’elle gobera mon artificielle. Ferrage dans le tempo, elle est au bout … non, décrochée ! Fait ch..r ! Au passage, j’ai nettement vu son dos, c’est bien une truite, une belle a priori.

C’est quand même bon signe, les truites ont l’air de sortie.

Une fin de partie qui va en s’améliorant

Je dois interrompre ma partie vers 19h30 maxi, cause repas chez un pote (repas qui sera annulé malheureusement). Je décide de repasser sur la berge d’en face pour y finir ma partie. Tout à  l’heure, les truites stressées par le bruit des compagnies de raft étaient absentes. Elles sont revenues, et ce sont 4 poissons qui s’offriront à  moi. S’offrir est un bien grand mot, car il sous-entend une certaine facilité….

La première de ces demoiselles est bien active, sur des sedges me semble-t-il. Mais placée à  cet endroit, elle est infaisable. Posté dans les branches tombantes d’un arbre, je tente plusieurs lancers arbalètes. Impossible de bien lui proposer ma mouche. Je capitule au bout d’un 1/4 d’heure, un autre poisson m’attends un peu plus en amont, soit en aval de la retourne ou je me trouve (pour les esprits embrumés, le courant s’inverse dans une retourne ;-).

Cette autre truite, je la connais.

Elle s’est refusée à  moi hier, malgré mes efforts et sa goinfrerie. Elle est moins fofolle qu’hier, mais gobe sedges et peut-être fourmis dérivants.

Je remonte la pente pour ne pas l’alerter, pour redescendre discrètement afin de venir me placer comme il se doit, derrière un gros arbre au-dessus de son poste.

Elle est toujours là . Je pose ma mouche, le base de ligne bien vers l’amont. En ce moment, un bas de ligne trop visible fait fuir les truites. De vrais expertes !

La fourmi dérive, lui passe au-dessus du museau, elle monte mais la dédaigne. Je détourne mon regard pour préparer un arraché discret. Et là , subitement, je sens le bas de ligne se tendre : elle est au bout ! Je ne l’ai pas vu prendre,  elle a gobé la mouche alors que celle-ci avait déjà  largement passé sa queue (autre interprétation : c’est un autre poisson non vu qui a gobé ce que la première avait refusé). Toujours est-il que je suis attelé à  un magnifique poisson qui saute partout, sonde dans les racines, mais mon 12/100e tiens bon.

Elle est très belle, une truite de 41 cm, en pleine forme. Elle sera bien entendu relchée. A la prochaine ma belle !

Un peu plus haut, quelques poissons gobent plein courant

mais mon approche pas assez discrète en fera fuir un, et par conséquent, les autres aussi.

Je reste là , comme un con. Avant de plier bagage, je scrute quand même la retourne suivante un peu en amont. Face à  moi, une truite de 35 environ me fait face. Elle est au début de la retourne, je ne comprends pas comment elle fait pou ne pas me voir. Si je bouges, elle me verra. Je tente de l’attaquer par l’amont (tout en étant en aval, faut suivre les gars !). Un posé mou devrait convenir. Je lui pose une olive 50 cm au-dessus d’elle (c’est à  dire en aval -référence rivière-, ou en amont -référence retourne- …. c’est bon, là  ?). JE vois son regard captivé par ma mouche qui descend. Elle frémit et se jette sur ma mouche. Malheureusement (ou heureusement pour elle, tout est relatif aujourd’hui), mon hameçon glissera et ne la piquera pas assez pour la retenir.

Pas grave ! Ce coup de ligne m’a bien plu, je l’aurai un autre jour …

Il est temps de rentrer. Une partie qui se termine mieux qu’elle a commencé. Moralité : en été, rien ne sert d’être au bord de l’eau sur la Grande Nive avant 18h, à  moins de vouloir engranger de la frustration à  compter les rafts, et à  subir la pollution sonore de ces marins d’eau douce qui ont, il faut l’avouer, bien le droit de s’amuser un peu. J’en profite pas mal de “ma” Nive.

Mais ça fait chier quand même 😉

(1) pour ceux qui l’ignoreraient, les San Fermin, ce sont les fêtes de Pampelune, 5 jours de délire éthilico-taurin unissant des centaines de milliers de fêtards.

Click to rate this post!
[Total: 0 Average: 0]
fred:
Related Post