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Dernière partie de pêche à  la mouche sur la Nive pour 2009

La saison de pêche à  la mouche de la truite tire à  sa fin …

… et pour ce que je pensais être mon avant-dernière partie de la saison, je choisis de faire un tour sur la Nive de Baigorry, petite merveille que je n’ai pas fréquenté cette année. J’ai passé presque toute la saison sur un secteur sur la Grande Nive que je connais presque comme ma poche, mais qui se vide d’activité avec la fin de la saison. Les truites me semblent aller plus en amont avec le mois d’aout. En effet, le choix de la Baigorry me réservera une bonne surprise, avec entre autres un magnifique poisson, dans le top 3 de mes prises de l’année.

Une avant-dernière partie de la saison …

… qui se tranforme en dernière partie. En effet, le lendemain (=vendredi), c’est le déluge, la Nive a presque triplé de volume (sur une base d’étiage à  0,32, mais ça fait quand même beaucoup). Il est donc clair que la Nive ne sera pas en ordre avant plusieurs jours, et la date de la fermeture de la pêche en première catégorie dans les pyrénées atlantiques, c’est dimanche … dans deux jours.

Des conditions idéales en ce jeudi après-midi

Un étiage certain, certes (0,32 cm sur OSSES/Grande Nive), mais un temps couvert, légèrement orageux, même un peu bruineux en fin d’après-midi. Une eau claire, des insectes (sedges surtout, avec quelques éphémères de temps en temps, mais pas en masse). Mais pas de poissons ! Jusqu’à  ce que j’arrive sur une portion encaissée et boisée de la Baigorry. Un peu contemplatif cet après-midi, je décide de savourer le moment. Je m’assois sur un rocher en bas d’un pré, sans faire gaffe, tellement persuadé que l’eau est trop calme et qu’il n’y a aucune truite dans le coin. Elle ne m’a pas vu. C’est incroyable, mais elle ne m’a pas vu. Une magnifique truite se ballade devant moi. Le rocher m’a caché et elle ne se doute de rien. Une demi heure ! sans bouger !  Attendre le bon moment … Je lui présenterai une éphémère en cul de canard d’abord, un sedge bécasse ensuite. Elle passera à  plusieurs reprises sous mes mouches, inratables, et pourtant complètement ignorées. Elle semble se gaver de gammares, qu’elle pourchasse comme une folle par moments. Elle ignore complètement la dérive de surface.

Pour ajouter un cran à  mon stress, une deuxième mémère viendra parader a mes pieds comme sa copine, mais pas suffisamment proche pour que je puisse lui proposer quoique ce soit. Et puis soudain, les deux truites disparaissent. Je ne crois pas avoir plus bougé que les minutes précédentes. J’attends encore bien vingt minutes … rien, plus rien, je vais voir plus loin.

Plus loin, ce sera en fait 5 mètres plus en amont. La berge surplombe la Nive de 2 m. De nombreux arbres et arbustes (et ronces, et orties, et …) bordent la berge. Caché par un gros arbre, je penche la tête pour regarder si une truite ne se prélasse pas dans cette belle et sombre retourne … BINGO ! 

un gros poisson est là , sûrement la deuxième truite vue tout à  l’heure.

Seule possibilité : tout en ayant la tête entre les arbres pour suivre ma mouche et voir l’éventuel gobage, je dois faire un lancer arbalète avec la canne extérieure au bouquet d’arbres. Bref, j’arrive à  faire un lancer arbalète, mais je ne vois pas ma mouche. Bien tombée ? dans une branche ? trop loin ? …. je la vois, elle est nickel, dans la bonne vein d’eau qui doit l’amener au dessus du museau de la truite. Et c’est ce qui se passe. La truite se déplace un peu vers sa droite. Je peux tout voir, au ralenti … Son museau sort de l’eau au moment où elle engouffre mon petit sedge bécasse (sur 103 BL N° 17). Ferrage à  la redescente : elle y est. Je vous passe la descente dans le lit de la Nive avec perte de la casquette dans les branches, le rush de la belle dans les branches, le 10,7/100e Mirage ORVIS qui tient le coup, et la belle qui se rend à  un pêcheur HEUREUX.

Elle mesure 47 cm, est magnifique. Ce doit être ma troisième plus grosse cette saison.

Elle sera relchée comme il faut. Je suis comblé. La saison peut s’arrêtre sur cette prise (je ne crois pas si bien penser).

Je poursuivrai en amont avec 5 ou 6 poissons vus gobinant sur les berges discrètes et ombragées. Je ne pourrai en faire monter qu’une, moyenne (32 cm). Je ferai aussi une belle vandoise, mais je garderai surtout le souvenir de cette magnifique truite de 47 cm. Un beau cadeau de la Nive pour services rendus : une relche intérale de mes truites, comme les années précédentes. Tu veux une truite de 47 ? relche les précédentes :-)))

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fred:
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