8h30. Nous quittons ce matin le campsite du parc, pour rejoindre une autre rivière mythique : la Big Horn.
Rien que ce nom suffit à nous remplir d’espoir… malgré la baffe reçue sur le parc.
Le pêcheur à une forte capacité à se régénérer, se remplir d’espoir pour la partie suivante. D’autant plus quand on change de rivière, d’état, d’univers. Fini les hauteurs du parc, sa verdeur, sa fraîcheur, les ours, la foule … et ses bredouilles. Place au désert, aux 35/40 °C, au territoire des indiens Crow … et à une véritable orgie halieutique …
40 heures sur le parc du Yellowstone …
Malheureusement, j’aurai découvert la Yellowstone river lors d’une période qui restera je l’espère anecdotique dans sa vie de rivière mythique : les cutthroats du meadow en amont du lac ont déserté la carte postale.
La Yellowstone s’est vidée des magnifiques poissons qui la peuplaient encore il y a 10 ans … faute à la truite de lac (le cristivomer a priori), qui a envahi le lac du YellowStone depuis une vingtaine d’années. (voir article Yellostone). Résultat : globalement une catastrophe, même si une catastrophe dans ce contexte (Montana/Yellowstone, the place to be) et ce panorama … c’est aussi un plaisir rare, quelque chose d’unique, de grand, d’essentiel. Et les souvenirs qui vont avec.
Direction la BIG HORN !
10h30 Nous quittons le parc par sa sortie Nord-Est direction la big Horn river via le beartooth path, à plus de 3300 m.
Une route extraordinaire qualifiée de plus belle route des Etats Unis ! Nous redescendrons vers l’Est direction Red lodge (ces burgers !!). Nous traverseront ensuite le désert.
80 milles sur une route poussiéreuse à travers la réserve Crow. Ce peuple indien possédait “avant” un territoire qui allait du nord du Montana au sud du Wyoming. Il leur reste maintenant un confetti de désert … mais ce n’est pas grave, non ?, car en contrepartie, on leur octroie apparemment la plupart des postes administratifs sur la réserve … no comment …
Une traversée du désert portée par les red hot chilli peppers, 40 °C dehors, tout est cuit, aride, roussi.
C’est le royaume des criquets et du rattle snake. anciennement des indiens … Impossible de sortir de la route. Elle progresse dans la réserve, entourée de barbelés. Pour empêcher le bétail d’en sortir ou nous empêcher d’entrer dans la réserve ? … Bref …
Nous traverserons des quartiers en mode “Délivrance”, suivrons un truck soulevant un peu trop de poussière, croiseront 3 trucks, 12 4X4 et quelques poneys indiens.
Finalement rejoindrons en fin d’après-midi une vallée-oasis, celle de la Big Horn sur sa partie aval, plus propice aux carpes, voire aux chevesnes ou assimilés, qu’aux truites que nous cherchons. Nous la remonterons jusqu’à Fort Smith et le CottonWood Camp , où nous planterons la tente pendant … plus de jours que prévu.
CottonWood Camp, un vrai camp de pêcheurs.
Flyfishing … C’est le dénominateur commun de tout humain vivant ou séjournant à Fort Smith… Sauf si c’est un Crow… Un éventail de flyshops, un bar, une épicerie, 2 ou 3 lodges, un campsite.
Nous côtoierons sur CottonWood Camp des pêcheurs convergeants de tous les states. Certains avec des bus délirants, customisés fario ou arc en ciel. Sans bobonne, d’autres se lchent et malgré leur age avancé, en profitent pour picoler comme des bons ivrognes de westerns. Presque tous pêchent en float tube ou en drift boat. le wading … c’est pas leur truc … Moins efficace peut-être, mais surtout pas adapté à leur technique de pêche : en dérive avec des nymphes et … un bouchon, buldo, en tout cas, un bon gros indicateur. Tous viennent aussi pour les à coté … une bouteille de whisky au coin du feu le soir, avec Jerry et Dwane à la guitare et au répertoire country insondable.
Bizarre ces frenchies
Il est 22h … Un chacal hurle dans le lointain … le feu crépite … les 3 frenchies rentrent de ler journée pêche. repus … halieutiquement repus…. et cuits … Bizarre ces gars. Comment font-ils pour pêcher en plein soleil 12 heures par jour ? Un peu fou ces frenchies… Le petit gros passe même une partie de ses nuits à monter des PMDs en CDC (cul de canard) sur un atelier en carton installé dans leur voiture de location. Bizarre ces frenchies. En plus, ils pêchent en sèche, sur pointe 6X … bizarre ces frenchies…
50 truites par jour …..
Il y a des moments où il faut faire des choix … Quand vous êtes au Paradis, c’est dur de le quitter … Nous passerons donc 4 jours sur la Big Horn. 4 jours de folie indescriptibles. 4 jours avec une profusion d’insectes. Nous sommes en pleine bourre des PMD’s. Le matin les spents. Toute la journée : des émergences et des retombées de spents … jusqu’au coup du soir avec du sedge … ou encore des spents. Nous pécherons comme des branques, du matin au soir. Nous ferons des journées à probablement 50 poissons d’au moins 40 cm … chacun…
Une orgie halieutique je vous dis… à suivre très prochainement : “PMD days en plein désert : une orgie halieutique”.