Quatrième juron au coup du soir …

La Nive a pris 20 cm dans la nuit, et ses eaux se sont pas mal troublées depuis hier soir. Je pêche depuis 16 h environ, et toujours pas un gobage malgré que ce soit  le 14 juillet des olives. Un vrai défilé continu sur les 500 m de berges que je viens de me faire. J’arrive au bout de mon parcours. Il est maintenant 20h. Je surplombe cette superbe retourne souvent habitée. Et là , oh miracle, une truite est active, et suractive même.Elle se goinfre des olives prises dans ce recoin-spirale. Un très beau poisson, probablement un 50+.

Comme un sioux, je longe la falaise pour me positionner en amont de la retourne, c’est à  dire en aval du courant qu’elle abrite.

La truite est toujours là . Il faut agir vite car je suis dans un calme que la belle peut très bien décider d’explorer.J’attends qu’elle se manifeste dans le coeur de la retourne pour me positionner et poser mon olive devant elle. AU 3ème posé, son bec sort de l’eau et aspire mon cul de canard. Ferrage, elle est au bout ! La config est délicate, car la retourne, peu profonde, est bordée de roches très coupantes. Seule solution, canne haute, tenir ferme et prier. Je n’ai pas du prier assez fort car la belle malgré ma pression réussit à  passer de l’autre coté d’un gros rocher. Ce que je redoutais arriva irrémédiablement : elle coupa ma pointe et fila faire admirer son piercing dans les profondeurs  d’Errobi. 1er juron ..

Inspection de mon 5 X : erraillé sur 1 m, je n’avais aucune chance … C’est toujours dur d’évaluer un poisson perdu, mais au vu de sa taille vue que je l’observais du haut de la falaise, et de sa résistance et de son poids perçus dans ces quelques secondes de combat, surement une truite de 48, 50, peut-être plus. Moralité : quand on attaque un gros poisson, toujours préparer sa stratégie à  l’avance. ça va trop vite quand le poisson est au bout, et tenir un poisson se joue quelque fois à  quelques fractions de secondes. Bref, j’aurai du dès le ferrage avancer vers le poisson pour le tenir, canne haute, en évitant -peut-être- le contact entre la pointe de mon bas de ligne et les rochers environnants. 

Toujours est-il que même si ce poisson fut … un échec, je suis hyper content … soulagé ….  j’ai réussi à  la faire monter et à  la ferrer. 90% du job.

Ces moments de pêche à  la mouche où tu sais que le poisson va  monter, que tu as tout fait nickel, .., ont quelque chose de … magiques, 

En prenant la retourne à  rebrousse-poil, j’avais constaté qu’un autre poisson gobait comme un branque en haut de la retourne. Il y est toujours. Et pour couronner le tout un troisième, plus discret, intercepte des olives entre les deux. C’est donc celui-ci que je vais attaquer pour me refaire la cerise.

J’attends qu’il se remontre. Je suis maintenant en équilibre sur la paroi rocheuse de cette retourne-cratère. Paré pour maîtriser ce poisson s’il daigne combattre avec moi. On ne m’y reprendra pas deux fois. Il vient de regober. Je pose mon olive dans le courant. Elle est bien et dévale vers la gueule de dame truite. Celle-ci la gobine,  j’y répond par un bon ferrage, la belle donne 2 coups de tête … et se décroche.  un beau poisson qui fit un superbe remous avant de disparaître. 2ème juron

La troisième (première en amont)  gobe encore. A moins de 10 cm de la berge, dans un  recoin de la retourne. Le coup est tordu, il faut passer entre les branches de deux arbres. Un passage de 1,5 m environ, avec un vent travers. Ma mouche finira trois fois dans les banches … sans y rester. 

Elle gobe encore. Je tente un posé de plus, plus directif pour être moins sujet aux aléas des rafales. Mon cul de canard s’st bien posé. La truite le prend de coté, en l’aspirant délicatement. Ferrage, elle est piquée ! Je la tiendrai dans la retourne,sauf sur la fin où elle filera dans les profondeurs, en passant entre deux rochers. Canne haute, je peux éviter de rééditer l’échec de tout à  l’heure. Elle finira par se rendre et glissera dans le filet. Un beau poisson de 46 cm … Photo, et libération.

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Trois poissons dans la retourne, les trois sont montés, une casse, une décroche et un poisson enfin ramené. 

Sur un petit nuage (3 poissons de cette taille dans ces conditions, ça me satisfait amplement), je repars vers l’aval pour finit ma partie sur un secteur plutôt cool pour le coup du soir. 20 m plus bas, je m’arrête comme un fox-terrier en aval d’un passage très prometteur. Mon sixième sens ? Toujours est-il qu’un gros poisson batifole en fin d’accélération. Il prend tout ce qui bouge et … bouge beaucoup d’eau à  chaque gobage. Nous sommes dans un secteur où la Nive se ramifie en multiples petits bras. Pas de recul, je dois me mettre quelques mètres en aval de la belle. Je dois avoir 2 m de soie sortis.Les premiers passages contrariés par les veines d’eau et l’accélération de courant entre elle et moi me feront craindre le pire effrayer la truite-. Il n’en est rien, elle vient de gober une supposée march brown. Je lui ose mon olive immédiatement en amont. Gobage immédiat, elle est au bout. La configuration est aussi dangereuse pour ma pointe que précédemment. Je n’aurai pas le temps de la combattre, elle se décrochera en début de combat, grce à  de violents et frénétiques coups de tête. 3ème juron … Content, mais frustré le gars …

Je finirai au coup du soir à  pister un poisson que je ferai monter au bout d’une demi-heure de tentatives infructueuses. Et qu’arriva-t-il après que je l’eusse ferré ? 4ème juron ….

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