Il faut penser “rivière” , de son bassin versant à  son confluent

Ci-bas commentaire du post consultable De Gilles, : bien écrit, pondéré, j’adhère à  l’essentiel du constat global. Maintenant , pour certains points … (cf plus bas)

La pêche est une passion qui suscite certains commentaires parfois plaisants, d’autres trop souvent affligeants que je respecte malgré tout, puisqu’au fond, c’est surtout le respect des autres qui manque à  cette prose…

… J’éviterai donc toute circonlocution. Des “viandards”, j’en ai connu et j’en connais encore, toute technique confondue, même, oui, même parmi ceux qui voudraient se situer un degré au-dessus du vulgus piscator qu’ils pensent ne plus être, je me demande bien pourquoi ! Car le problème est plus de choisir le bon combat que combattre un peu trop souvent les autres, je veux dire par là , ceux qui ne font pas partie du clan. C’est déjà  être sectaire, trop sectaire. Quand je me pose la question de savoir à  qui ce mot me fait bien vite penser, et je crois ne pas être le seul, je suis avec tristesse obliger d’avouer : mes amis les moucheurs. Je n’en suis évidemment pas un ou tout du moins pas un vrai, mais quoiqu’il en soit je ne peux laisser dire à  personne que sa technique est meilleure voire supérieure à  une autre et qu’il n’y aurait pas ailleurs des inclinations tout aussi respectueuses de la vie de nos salmonidés. Cela étant écrit, toutes vos interrogations et vos questions sont légitimes mais elles relèvent d’une éducation qui , je le concède volontiers, n’est pas encore suffisamment enseignée. Au delà  des nuisances polluantes et agressives du milieu halieutique, notre organisation et nos structures portent en elles les raisons de notre déterioration et de notre déclin. A force d’avoir coupé et segmenté l’eau en de multiples chapelles dont les intérêts divergent souvent, il n’y a aucune efficacité d’ensemble, donc aucune force pour mettre en place les actions drastiques dont a besoin le poisson, l’eau, et son environnement. Pour faire court, il faut penser “rivière” , de son bassin versant à  son confluent et ainsi de suite.Tout effort même louable, s’il n’est que sectoriel et isolé, ne mène à  rien. Si, à  dresser de fausses barrières ! Vous en êtes , j’en suis désolé, un -néanmoins très sympathique- exemple. G. C.

J’ai le droit à  une petite réponse ? ok, elle sera brève, je ne vais pas copier/coller le contenu du post précédent :
Gilles, vous parlez de clan. Tout à  fait, pour moi il y en a 2 : ceux qui font passer l’intérêt collectif présent et futur devant leur intérêt présent, individuel et égoiste. Choisissez votre “clan” Gilles. Personnellement, j’ai choisi. Entre votre intérêt+celui de vos amis+celui de vos fils et de leurs fils+celui de la population de truite présente et future+celui de la chaîne alimentaire présente et future des rivières que je pêche et mon intérêt présent et égoiste à  me faire frire une truite, j’ai choisi. Je préfère que demain, vous pêchiez et relchiez cette truite que je viens de pêcher et relcher aujourd’hui : pour elle, pour vous, pour eux, pour la rivière aujourd’hui, demain, et après-demain. Est-ce un manque de respect ? Est-ce affligeant ?

Gilles, vous êtes persuadé que je manque de respect à  autrui. Est-ce raisonnable de respecter celui qui ne voit que son intérêt personnel et égoiste ? Qui pille un bien collectif ? Doit-on le ménager, ne pas le froisser ?
Ma démarche est parcellaire, pas consensuelle ? Soit . Ce n’est pas une démarche, ce sont des coups de gueule, et je crois, Gilles, que si la forme nous oppose, le fond nous rapproche.

Même si, je vous rejoins, la meilleure efficacité et les synergies seront trouvées en fédérant les volontés et pas en les opposant, il y a quand même des combats à  mener contre l’ignorance et l’égoïsme. Mon combat, pour l’instant, consiste à  respecter les rivières qui m’accueillent, expliquer autour de moi. Je vous avoue, pour ce qui est du changement de mentalités des pêcheurs vers une pêche durable, je suis plutôt optimiste. Pour ce qui est de l’aspect environnemental, la bonne santé de nos rivières et des chaînes alimentaires qu’elle abrite, je peine à  croire que nous y arriverons.

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2 réponses

  1. gspo dit :

    Si aujourd’hui les “institutionnels” (agence de l’eau, conseils généraux…) se sont mis à  la gestion par bassin verssant par souci de cohérence, les pêcheurs peuvent le faire !
    J’ai le bonheur d’être administrateur d’une AAPPMA (ELORN en 29) issues de trois autres plus petite qui découpaient le bassin versant. Il faut derrière le “matériel” humain pour assurer pour être présent aux réunions et sur le terrain (veille environnementale et gardiennage) mais je confirme que cette échelle est la bonne. En ce moment, nous effectuons des chantiers de bénévoles sur des secteurs hors contrat entretien de restauration (CRE) et nous comptons les frayères à  saumons et les truites qui remontent dans un petit affluent qui alimente le lac du Drennec…
    Nous avons choisi de ne pas être réciprocitaires.

  2. Looping dit :

    A priori, je n’écris pas suffisamment bien, ou ne suis pas suffisamment pondéré pour obtenir une réponse …. à  moins que ce ne soit parce que connaitre et comprendre un avis différent ne t’intéresse pas…;-) je trouve ça dommagemais j’espère sincèrement faire erreur et que tu as seulement mal compris mes propos (je tutoie, c’est plus simple, on parle de ce qui nous prend à  coeur, au diable les règles de bien-déance inutiles)…)
    Voilà  la différence entre nous je pense, ton avis est différent du mien, mais ne m’indiffère pas bien au contraire.Ne prend pas ça pour de la provoc gratuite, je voudrais que tu lises la suite en prenant un peu de recul …Comme tu le soulignes, le fond nous rapproche tous :

    “Mon combat, pour l’instant, consiste à  respecter les rivières qui m’accueillent, expliquer autour de moi. Je vous avoue, pour ce qui est du changement de mentalités des pêcheurs vers une pêche durable, je suis plutôt optimiste.”

    Belle démarche, j’en fais autant, seulement mon respect ne s’arrête pas pour autant aux gens qui pratiquent comme moi. Pourquoi ? parce qu’en manquant de respect envers une partie non négligeable des pêcheurs, je pousse ceux-ci à  me mettre des batons dans les roues ! ce n’est pas un raisonnement personnel, mais combien de gens fonctionnent ainsi ?? “tu touches à  mes intérêts, je vais toucher aux tiens” oeil pour oeil dent pour dent, je n’ai pas inventé l’adage …
    Bilan : tu mets beaucoup de bonne volonté, tout ça dans un objectif plus que louable : mais du fait de détails marginaux (piques lancées contre telle ou telle catégorie de pêcheurs, technique ou comportement…), tu flingues la moitié de ton travail. Demain tu n’auras aucun résultat concret (ce que je ne souhaite pas) et tu ne sauras pas pourquoi : les gens s’en foutent ou quelqu’un se bat contre moi ?
    Je pars du principe qu’en respectant tout le monde, ta démarche ne sera plus seulement louable mais optimale ! et si tu n’as pas de résultats probants, tu auras au moins fait tout ce qui est possible …

    “Ce n’est pas une démarche, ce sont des coups de gueule”

    Persévère dans ta démarche ! mais ne la flingue pas à  grands coups de gueule, quel dommage de gâcher une telle énergie positive…
    Amicalement, je t’invite. une dernière fois à  me contacter par mail.

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