X




Ce soir, c’était démo de pêche à  la mouche à  l’indienne !

Coup du soir sur la Nive en amont de Louhossoa

Un temps idéal ce soir : averses orageuses (sans orage ;-), 0,6 m d’eau à  OSSES. Vent modéré et tournant. Plus de grosses éphémères comme il y a quelques jours, mais des sedges, des sedges,  et des resedges. Petits, gros, cannelles ou noirs, vivants ou morts, émergents ou spentisants. Quelques petites éphémères gris/beiges.

J’arrive sur mon spot après une bonne journée de boulot qui se termine sur Cambo. Je vais direct en aval du pool. Quelques gobages toujours au même endroit. ça commence à  devenir lassant … non, je plaisante. J’attaque ce premier poisson. Difficile à  faire monter sur ma mouche. Je lui propose une émergente de sedge sur hameçon de 18 avec un loop en cul de canard.

Rien à  faire. Je n’ai pas fait peur à  ce poisson qui continue à  gober … mais pas mes mouches. Elles sont pourtant mignones !

Je change pour un sedge sur hameçon de 14 avec ailes en toit en cul de becasse, et une colerette en cul de canard et en coq. C’est bien la mouche qui me réussira ce soir. En effet …

Je commencerai la partie avec un blanc

il refusait mes petites imitations, et un gros steack sur hameçon de 14 le décidera. Il y a en effet quelques sedges cannelles qui passent par bandes. Le poisson est vite relché. Il a les nageoires ventrales rongées par des parasites. De grosses rougeurs avec des bestioles agrippées, entre la larve et l’alien. Il semble que ces blancs (le premier pour ma part cette année) sont des grandes vandoises ou sièges (cf confirmation de Jean-Loui TEYSSIE l’an dernier par l’intermédiaire de Fabien le catalan). D’autres parlent d’aubours.

UN JOUR … je l’aurai !

Quelques mètres plus haut, sur la bordure, une habituée me nargue en gobant tout ce qui traine. Elle doit aussi être habituée à  mes mauvaises présentations car elle gratifiera mon sedge bécasse d’un modeste et circonspect bisou. Pas assez pour engamer ma mouche. Nerveux, je me distinguerai encore (Nico ?) par un putain de ferrage atomique et anticipé qui otera le sedge des lèvres de la belle. Encore loupée. UN JOUR … je l’aurai !

Vexé, je vais me venger en amont …

comme le saumon, le salut est dans l’amont. Je me ferai tous les postes jusqu’à  mon spot secret plein amont. Rien de bien sérieux sur les bordures, plus assez d’eau. Les rares gobages sont plein courant, sur des sedges, mais sont dus à  des truites gobant deci delà , pas vraiment callées sur un emplacement précis, Je ne my attarderai pas, je préfère attaquer les poissons postés. Pus efficace et plus … bandant. Justement, toujours comme d’hab, une habituée m’attends, sur la veine d’eau la plus délicate du coin. Comme d’habitude, je la callerai sur les premiers posés. Comme d’habitude, elle reviendra. Cette fois-ci, je lui proposerai un posé plus digne de sa méfiance, plus mou. Elle montera mais … je la louperai encore au ferrage, comme la précédente : gobage-bisou, ferrage cathédrale, loupage magistral.

Vexé, il est temps de redescendre vers l’aval 

(ça ne vous rappelle rien ?)

En avalisant, je m’apercevrai que 2 pêcheurs à  l’anguille se sont callés sur l’autre rive. Pliant, parapluie, cannes plantées et avertisseurs lumineux. J’espère qu’ils se limitent aux anguilles. Les farios, ça mange des vers ?

Les gars doivent délirer : que doivent-ils penser a priori d’un pêcheur à  la mouche qui joue au furet dans les rochers, la broussaille et la vase de la rive d’en face ? Il fonce vers l’amont, redescend 1/4 d’heure après, passe à  l’eau, disparait sur la berge entre les arbres, réapparait avec de l’eau sous les aisselles … sans jamais pêcher ! Quelquefois il s’arrête 5 min, puis repart sans pêcher. Bizarre le mec !

Un gobage attire mon attention

Au passage devant eux, un gloups attire mon attention. Il y a de nombreux gobages plein courant, mais inaccessibles ici. Le gobage entendu à  l’air plus près de la berge, donc attaquable.

Je me retourne et sors quelques mètres de soie. Mon sedge bécasse au bout de ma pointe en 10,7/100e. La truite gobe à  nouveau, placée idéalement. Je fais un rapide faux lancer et lui pose mon sedge 2 m en amont. Elle va le prendre : la veine d’eau n’est pas traitresse ici. Je sens les deux anguilleurs qui mtent mon manège. Il leur reste une fraction de seconde pour douter. La truite prend mon sedge, ferrage impec … oui je le réécris FERRAGE IMPEC ! La belle a aussi du sentir qu’il y avait des spectateurs : elle me fait un manège ! Sonde, rush, sauts, resauts, resonde, le moulinet crisse et donne de la soie. Je ne suis pas sûr de la ramener. Un record ? une plus de 50 ? … Elle se rendra à  l’épuisette sous les regards de mes confrères de la rive gauche. Comme c’est une star, elle aura droit à  sa séance photo. Un maginifique poisson de 46 cm, à  4 cm de mon record. 

Elle sera relchée … toujours sous le regard peut-être interloqué des calleurs. Peut-être pas. Relchée en bonne forme, après avoir été réoxygénée longuement. Son violent coup de queue pour me quitter  (les dames ne comprendront peut-être pas cette attitude surprenante) me montre en effet qu’elle n’a pas été trop affaiblie par son combat. Un grand plaisir.

La partie de pêche n’est pas finie

Plus en aval, je ferrerai rapidement une truitelle qui gobe à  qui mieux mieux entre les chevelures de plantes aquatiques. Sur sa droite, un poisson est également actif à  la limite des frisoulis de la queue du pool. Vu la fréquence de gobage, ça devrait être facile. En effet, il prendra mon sedge bécasse au premier passage. Un poisson nerveux de 33 cm relché en suivant.

Pour finir, je ferai monter en amont de la zone des plantes aquatiques, une belle truite qui me fera un superbe combat dans la pénombre. Un poisson de 43 cm, bridé tant bien que mal entre les plantes aquatiques. Je suis comblé. 

La pêche est très bonne en ce moment. 

Click to rate this post!
[Total: 0 Average: 0]
fred:
Related Post