10 jours sans pêche à la mouche
Celà fait une dizaine de jours que je délaisse ma Nive pour des tentatives de pêche aux leurres de surface dans l’Adour à Bayonne pour la louvine. Aucune louvine de taille ramenable à la maison (au dessus de 42/45, maille à 36). Frustré d’écailles, il me faut une dose de Nive et de gobages. Il est 19h ce dimanche. C’est avec ce désir de vengeance que je roule vers Bidarray. 44 et 38 cm, ça fait combien ?
Etiage sur la Nive : pas assez de pluie au Pays Basque
Etiage sur la Nive. Pas assez de pluie au Pays Basque (vous lisez bien : PAS ASSEZ DE PLUIE AU PAYS BASQUE !!!!!!!!!!). 0,48 m d’eau à OSSES selon Vigicrue. Temps devant être pluvieux dans la journée et soirée, mais rien, juste quelques nuages et 3 gouttes vers 22h. Un temps plutôt chaud, lourd. L’eau se réchauffe également. Des algues gluantes parsèment le fond sur les bordures sans courants. c’est l’étiage. Comme toujours, cet état n’est pas favorable aux gobages en dehors du coup du soir dans les courants. Ca se passera exactement comme ça. Presque comme ça.
Premier poisson : équipé de rétroviseurs avec verres polarisants intégrés
Elle gobe sur une bordure, sur la fin d’une veine de courant. Entre 20 et 50 cm d’eau lui suffisent. J’ai un gros reflet, et même les lunettes polarisantes ne m’aident pas. Elle gobe a qui mieux mieux… jusqu’à ce que j’arrive à 12 m d’elle en aval, pour me positionner. Elle interrompt ses gobages immédiatement. Ai-je fait fuir une de ses copines qui l’a prévenu au passage ? a-t-elle des rétroviseurs avec verres polarisants intégrés ? Les truites ont-elles mis un système de videosurveillance sur les berges, ? Toujours est-il qu’1/4 d’heure après, je suis encore là à me poser la question. Elle a gagné, mais je l’aurai un jour … comme d’autres
Deuxième poisson : dito
Le deuxième poisson un peu plus haut, je le connais. Comme sa copine qui gobine 4 m plus haut. Des artistes du gobage. Que dis-je : des aristocrates du gobinage ! Je les espionne, elle me détectent, depuis plusieurs semaines. Je suis sûr que ce sont les même. Sur leur bordure, collée contre la berge, nourries par des veines d’eau constamment changeantes. Un casse-tête pour le moucheur. Tout calcul est hors sujet. La chance est essentielle.
Le posé mou n’est pas la solution béton : les spires se font entrainer et les posés mous se soldent souvent par un draguage catastrophique. pour ajouter de la complication, seul un positionnement au milieu de la Nive, plein courant peut me laisser des chances. Par contre, la veine principale tire rapidement ma soie au sortir de la canne, donc mendings amont obligatoire, mais discrets (nous sommes travers du poisson).
Ce deuxième poisson attendra mon 3 ou 4ème draguage pour stopper son activité. Impossible à faire. Peut-être avec une pointe de 3 m. J’ai la flemme, lui aussi , de monter sur ma mouche. Sa copine en amont s’active toujours. Je vais m’occuper de son (en)cas… en cas …
Troisième poisson : la chance me sourit
Elle repartira en bonne santé. Je l’aurai … un autre jour … je l’aurai !
Au fait : sur quoi a-t-elle mordu ? Sur une peute Monsieur ! Une vulgaire peute sur hameçon 19 103 BL. La mouche la plus simple à monter, la plus môche. Mais une bête de persuasion, plus vraie que nature. Comme par hasard, juste avant ce pool, je trouvai sur un rocher 5 ou 6 plumes de flanc de canne, la base du montage des peutes. Un signe du festin destin. En effet des sedges (euh … trichoptères) dérivent deci delà . Des émergents, des dérivants, des spents … sedges à tous les étages !
Quatrième poisson : cassé
Plus en amont, elle gobe en plein courant. Un bon posé (toujours une peute). Un bon gobage. Un ferrage à la con : un bonne casse ! J’avais eu la bonne idée de ne pas changer ma pointe au poisson précédent, ou après les 3 accroches dans les arbres qui suvirent. Bien fait pour ma gueule.
Cinquième poisson : une belle truite de 38 cm
Je ponctuerai la soirée avec elle, combattue en force dans 20 cm d’eau, puis relà¢chée, sur la fin du lisse qui m’accueillit en cette douce soirée de juillet.