Je suis de retour sur mon blog. Toujours ce coup de speed automnal au boulot qui se cumule au coup de mou halieutique post-saison pêche à la mouche qui rend mon blog un peu statique depuis trois mois. L’heure est donc aux bilan de fin de saison. Que dire … Le fait marquant pour moi fut un bon niveau d’eau sur la Nive jusqu’à la fermeture. Environ 50 cm stable tout l’été, donc pas mal. Un constat certainement lié à un printemps, surtout un mois de mai très pluvieux, extrêmement pluvieux, et peu favorable à la pratique de la pêche à la mouche (du toc peut être).
Ce n’est pas pour autant que la pêche fut facile cet été sur la Grande Nive. Même si les niveaux étaient sains, j’ai toujours subi le coup de moins bien de juillet et août.
Les plus acharnés comme Laka ont pourtant su tirer leur épingle du jeu a priori. J’ai oui dire de belles sessions sur des retombées de fourmis, mais n’y ai pas goutté malheureusement. J’ai juste pu bénéficier de superbes émergences d’oligoneuriella rhenana; fin août au coup du soir bien mûr.
Quelques belles parties sans truites monstrueuses, mais avec une belle activité et des truites moyennes, mais présentes et actives, ce qui suffit à mon plaisir en ces temps de disette. Je ferai un article sur la magie de ces moments de grce.
Le mois de mars ne fut pas bon, plutôt froid avec une nature en retard. Avril par contre fut très bon, avec une belle truite fario de 50 cm, ronde comme une bonite, un soir de fin de mois, en bas du pré … Mai … peu de fenêtres météo et hydrométriques pour bien pêcher. Juin … un peu mieux, mais je suis peu sorti, me réservant pour le tournage d’un film pour Seasons. (voir par ailleurs http://www.la-peche-a-la-mouche.com/tag/seasons ). Devant les caméras, je fis une belle 51 fario et décrocha quelques minutes après une truite arc en ciel de même taille.
Les deux pour mes premiers contacts avec la pêche au tenkara, développée chez nous entre autres par Yvon Zill, qui ne jure que par elle.
Donc on résume, une saison mi-figue mi-raisin, mais quand même une foule de souvenirs évidemment. Découverte de parcours jamais pratiqués en aval de Bidarray, découverte du rio Iraty, découverte des émergences d’oligos “manne blanche”, découverte du tenkara, rencontres régulières avec un chevreuil fin août, record perso sur la Nive égalé (fario de 51 cm) … confirmation qu’en l’état, je ne sais pas pêcher l’été en dehors des activités coup du soir. Je n’ai pas la technique (ni la volonté d’ailleurs) pour me sauver de pas mal de bredouilles en pêchant en nymphe. D’autres souvenirs sonores comme ce ferrage atomique sur cette grosse truite gobant à mes pieds sur un poste “à l’indienne”, et que je casserai avec brio. Souvenirs Oloronesques avec 24h de quasi bredouille sur la reine des rivières, avec Nico.
Souvenirs de poissons monstrueux impossibles à convaincre de gober une nymphe dans un mystérieux calme du gave du Saison. Souvenirs d’un bien lourd et au final décevant combat avec ce barbeau ayant gobé mon imitation d’oligo à la nuit. Souvenir d’Iker me téléphonant pour m’annoncer sans prémices, qu’il se lace dans la pêche à la mouche. Souvenir de Guillaume “Coustau” qui ferre enfin un poisson. Souvenir de cette vache qui m’observe depuis son toril sous les rails.
Bref, encore une année avec plein de souvenirs de pêche, quelle chance avons-nous … Chance de pratiquer cette pêche si particulière d’une part, et sur le bassin des Nives d’autre part.
Restez en veille, je suis de retour, et j’ai pas mal de montages de mouches à mettre en ligne. Ce sera mon activité pêche de cet hiver en attendant la renaissance du 2ème dimanche de mars 😉
