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Deux belles truites inespérées

1,09 m à  Osses … La Nive est encore un peu haute, mais peut-être pêchable. Un rapide coup d’oeil à  Arrossa, et je comprends vite que ce ne sera pas la partie de pêche idéale ; des eaux hautes, et surtout encore un peu trop turbides.  Je reste une petite heure sur le plat à  me restaurer, rêvasser et me relaxer après une journée digitale dense … vers 20h, je me décide. J’ai le matos avec moi, ce serait con de rentrer sur Bayonne sans avoir défendu mes couleurs … 

L’équation est simple : avec des eaux trop troubles, le poisson ne prend pas la dérive de surface, il ne la voit probablement pas assez. Les seuls poissons attaquables en sèche peuvent l’être sur des zones très peu profondes. En gros, aujourd’hui, il me faut trouver une berge avec maximum 50 cm d’eau. Des poissons peuvent y être actifs. Direction l’aval donc, en amont d’Itxassou.

Je cible une berge sur la fin d’un grand lisse. J’y connais un espace, pas plus grand qu’1 m2, dans lequel j’y croise souvent une truite. De toute façon, la soirée est a priori foutue. Comme dirait ma mère, j’aurai au moins pris l’air …

20h30, j’arrive sur la fin du lisse, et me cale juste au début de l’accélération.

J’ai cru voir un froissement de la surface, comme d’habitude dans ce m2 souvent occupé. C’est bien ça. Un poisson gobe un peu tout ce qui passe. Il vient de prendre un sedge qui sautillait sur la surface. Il prend aussi des petites émergentes… J’ai envie de le tenter avec une peute. J’adore la peute. J’adore que cette “vilaine” mouche, une des plus simple à  monter, essentielle et sans fioriture, soit souvent la star de nos parties de pêche. Même chose pour l’oreille de lièvre, clairement LA mouche la plus efficace sur ma Nive. J’ai toujours aimé le modeste qui gagne. Moi qui ne le suit pas particulièrement … modeste. 😉 Bref, je m’égare.

Un premier posé … Bas de ligne trop tendu, ça drague … Elle continue, la turbidité de l’eau masquant peut-être cette dérive “ski nautique”. Un autre posé … La dérive est encore imparfaite. Etant droitier et pêchant la rive droite de la Nive, un posé courbe de revers devrait améliorer ça.  La peute se pose, dérive, et comme espéré, le museau sort et aspire Lady Peute. Un bon ferrage (je suis en 5X), elle est au bout et file comme une obstinée au milieu de la Nive. Elle livrera un combat tout en puissance, long et tétu. L’ais-je piquée par une nageoire ou par le dos ? Elle se rendra au bout de 3 ou 4 minutes. Un beau poisson de 44 cm, bien costaud. Je suis aux anges, et en stopperais presque la partie sur ce cadeau de ma rivière. 5 min de pêche et je suis soulagé.

Il me reste un peu plus d’une heure. L’idéal ? remonter la berge et espionner rapidement les 5 ou 6 spots possibles (peu profonds) qui jalonnent le parcours.

Ce n’est qu’au dernier que je rencontrerai à  nouveau une truite active sur la dérive de surface. LE coin est scabreux. La récente crue a en plus posé des arbres morts en travers de la berge. La truite y gobant juste en amont. Elle est frénétique, et gobe très fréquemment tout ce qui passe. Pas de gros gobages, mais elle est en plein apéro.

Après m’être positionné travers aval, à  4 m d’elle, je commence avec la peute de tout à  l’heure. Malgré de bons passages, elle n’en veut pas. Elle est, j’en suis maintenant persuadé, installée sur de petites émergentes claires. Je change ma peute pour une petite émergente à  corps jaune loop et toupet de cul de canard clair. Au 1er passage sans dragage (au 5ème environ), elle craquera et gobera la petite mouche. Un combat bref et elle glissera ses 41 cm dans ma confortable raquette.

Deux poissons, alors que la bredouille pointait son nez ? Je suis comblé, et peut retourner sur Bayonne en mode “winer”. Vanné, mais cool ! Ma journée de boulot ? … oubliée ! Ah les vertus du coup du soir ! Mieux qu’une tisane !

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fred:
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