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Les Nives, je les aime, même si …

… même si elles ne sont ni la Big Horn, ni la Henry’s Fork  …

Bientôt un mois que je suis rentré du Big Sky State, le Montana. La pêche étant encore légalement possible, j’en profite un peu. C’est d”ailleurs la raison qui fait que je tarde à  mettre en ligne mes comptes-rendus de mon trip Montana/Idaho/Wyoming … J’aurai le temps dès la semaine prochaine !  J’en profite donc, sur la Nive bien entendu. 9 parties (coups du soir) depuis mon retour … autant de bredouilles … J’ai du voir 2 poissons  actifs dignes de ce nom (j’oublie les truitelles et les tacons qui gobinent dans les courants au crépuscule). Je n’ai pêché qu’une fois en dehors de la Grande Nive, sur la Nive de Baigorry  Un constat : étiage plutôt important (0,37 cm à  Osses ce soir), et température de l’eau … pas trop chaud mais pas vraiment frais.

Au fond de moi-même, années après années, j’ai vraiment le sentiment que … 

… la Grande Nive est désertée par  ses truites dès la fin juillet. 

Ma théorie est que les truites, en août, pour échapper à  une grande Nive devenue trop chaude -au delà  de leur température de confort-, rejoignent les petites Nives pour y passer l’étiage estival au frais. Sachant que de toute façon, les mois d’octobre ou novembre voient une migration naturelle des reproducteurs vers l’amont, elles ne feraient qu’anticiper cette amontaison. . J’ai constaté (avec masque et tuba) en 2003, des “couches” de truites tranquillement au frais sous les gros blocs de rochers du lit du Baztan, mais aussi sur la Grande Nive, à  la confluence avec un petit ruisseau “d’eau restée fraîche”, toujours en 2003. 

Bien sûr, cette théorie n’est peut-être pas à  généraliser à  toutes les truites de la Grande Nive, d’autres devant quand même y rester, mais qu’est-ce qu’elles y restent discrètes !! 

La tendance de réchauffement de la Grande Nive semblerait également influer sur une limite 1ère/2ème catégorie (de confort pour les poissons, pas légale) qui remonte la Nive vers Cambo voire  Itxassou ou Louhossoa dans quelques années. Ce phénomène relaté par Glen de l’APPMA Nive à  la dernière AG, accentuerait encore la tendance de désertification estivale que nous sommes nombreux à  ressentir.

Les coups du soir sont pourtant le thétre de belles sorties d’insectes : orgies aériennes de tricoptères de différentes races, émergences de grises à  corps jaune surtout. Donc de la bouffe, il y en a. Mais seuls les tacons et truitelles se manifestent …

Têtu à  la pêche plus qu’ailleurs, j’ai insisté sur la Grande Nive, sur des spots plutôt bien fréquentés, et sur des configurations variées : lisses, retournes, riffles, grands courants lents, aval de rapides, rapides … Même chose partout : rien ! J’en viens même à  me contraindre de balader une prince nymph dans les veines d’eau les plus courantes … même là , rien …

Allons donc sur la Baïgorry !

Ainsi, vendredi dernier, j’ai moi-même deserté la Grande Nive pour aller trainer mes waders sur la Baïgo. 

Etiage prononcé, mais eau assez fraîche, la Nive de Baigorry/Aldudes étant plutôt ombragée et nourrie d’affluents qui le sont également. J’y ai vu un peu plus de vie que sur la Grande Nive, mais pas des masses non plus. J’ai surtout trouvé le long de la Baïgo un figuier chargé à  bloc de fruits bien mûrs pas encore rongés par les guêpes et frelons, mais, presque rien en termes de truites actives. Un seul poisson goba deux fois, de beaux gobages, 100 m en amont de ma position. 

Mais le temps de me positionner (en passant par la berge, le moindre pas dans l’eau provoquant une onde néfaste), plus rien …

Nous sommes lundi soir, encore 2 ou 3 parties possibles avant la fermeture.  La Nive va-t-elle me faire payer mon infidélité Montanaise encore longtemps ? Au pire, va-t-elle quand même passer l’éponge pour la saison prochaine ?

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fred:
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