Une berge ombragée très favorable …
Une semaine quinzaine un peu chargée, et un fort besoin de décompression : direction la Nive, ça me fera du bien.
Arrivé sur le spot choisi sur Louhossoa, deux pêcheurs au toc sorte du lit de la Nive. Discussion : ils ont cartonné, avec beaucoup de truites dont des très belles. Bon présage ? Ils pêchent les courants au ver. Petite discussion bon enfant “pêche aux appts” contre “pêche à la mouche”, et ils partent vers d’autres horizons, me laissant me concentrer sur les miens : la berge opposée de la Nive, très ombragée car contre une pente très haute et très arborée. Je vais remonter durant 3 heures cette berge ombragée, entre relaxation, traque et contemplation. Il a fait très chaud cet après-midi (plus de 30 °C) et la fraicheur de cette berge est très à propos. Après 3 bredouilles consécutives, je ferai enfin un poisson …
Très rapidement, je distingue deux gobages, dans un endroit où il y a TOUJOURS des gobages. Le problème est qu’il est très évident, donc très pêché, et qu’en plus, les veines d’eau sont infernales, donc c’est le dragage assuré, sauf …
Sauf si on tombe sur une truite bonne fille qui va supporter les 3 ou 4 passages dragués vous permettant d’analyser la dérive, de corriger en trouvant le bon angle de posé. Je comprendrai donc après quelques dérives ski nautique, que la clé est un posé courbe, très courbe, très mou, en posant à un certain endroit, et en faisant tout de suite un mending. Quand on a compris c’est facile, mais très dur à diagnostiquer sans série de lancers tests.
Par contre la fifille est très délicate sur ce qu’elle mange à l’apéro. Je commencerai par lui proposer un petit sedge cul de canard sombre … rien. Au vu des gros sedges clairs se baladant, je tente avec un elk hair caddis sur 14 … rien. Je sais !! Une peute fera la différence … comme d’habitude ! … rien ! …
Au final, entre l’apprentissage du posé sur ce spot et la découverte de la bonne mouche, je passerai une heure sur ce poisson (avec des intermèdes d’absence d’activité de sa part). Et au final, je découvrirai la mouche qui l’intéresse : une simple oreille de lièvre, et oui ! Celle que l’on devrai utiliser en deuxième, après quelques refus sur la mouche choisie en premier.
Au premier bon passage avec cette oreille de lièvre (hameçon sans ardillon de 17, pointe en 6X ORVIS MIRAGE), la belle gobera sans sourciller … Un beau combat, une mise à l’épuisette sans la sortir de l’eau, quelques photos, et cette belle truite de 38 cm repartira digérer ce mauvais pas, et préparer ses joutes futures avec d’autres pêcheurs … ou avec moi.
Cet endroit est magnifique, la Nive est vraiment une très belle rivière, dans un écrin de verdure qui ressource.
Au crépuscule, une armée de gros sedges volète un peu partout, générant pas mal de gobages sur la fin du lisse. Je ferai monter un gros poisson, mais le louperai au ferrage. Pas grave. Objectif relaxation rempli.